mardi 15 mai 2012

Message du Syndicat des professeurEs de l'Université du Québec en Outaouais à la DG du Cégep Lionel Groulx

Bonjour à tous et toutes


Je vous écris à titre de membre de l'exécutif syndical des professeur.es de l'Université du Québec en Outaouais.

Ce message vous est adressé à titre de directrice générale, de membre du Conseil d'administration et de représentant.es du syndicat des professeur.es du CEGEP.

Le message peut être diffus.é largement.

Notre Recteur a été le premier et jusqu'à date le seul Recteur au Québec à avoir commis l'erreur que vous vous apprêtez à faire dans votre collège. Nous vous demandons Madame de bien vouloir demander aux forces de l'ordre de se retirer de votre campus afin d'éviter la violence policière, les nombreux traumatismes et chocs post-traumatiques qui en découleront inévitablement, la rupture du climat de confiance entre les étudiant.es, les professeur.es et leur direction. L'UQO vient de reculer de 20 ans dans son développement suite à cette catastrophe. L'élan qui présidait à notre développement depuis 10 ans est éteint.

Une fois que vous signez la demande d'intervention policière, soyez assurée madame que vous ne contrôlerez plus rien. Pour n'en nommer que quelques uns, voici des dérapages qui risquent d'arriver. Sachez que la police est formée pour réprimer. Il y aura de la violence, souvent gratuite. Le code de déontologie policière ne sera pas respecté. Il y aura des arrestations arbitraires. Ici, des professeur.es ont été brutalisés sans même être sur les lignes de piquetage, ainsi que des étudiant.es.

Nous sommes prêts à aller témoigner chez vous, devant votre Conseil d'administration, vos employés et étudiant.es de l'expérience vécue à l'UQO.

Si vous le jugiez nécessaire, nous pourrons trouver des collègues du CEGEP de l'Outaouais qui pourront témoigner de la façon démocratique et responsable avec laquelle la direction du CEGEP de l'Outaouais a réussi à gérer cette crise provoquée par l'octroi d'injonctions.

Faire intervenir la police dans une institution d'enseignement, c'est violer un sanctuaire. La faute est tellement grave qu'après, la haute direction se trouve sans crédibilité pour rebâtir les ponts. Au point tel que même l'éditorialiste en chef du Journal Le Droit a posé la question du départ du Recteur suite à ces évènements. (Pierre Jury, 21 avril 2012, 4e paragaphe)

http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/editoriaux/pierre-jury/201204/20/01-4517601-une-lettre-au-premier-ministre.php


Pour et au nom de l'exécutif du SPUQO

Guy Bellemare, Ph.D.

Professeur titulaire, département de Relations industrielles
Responsable du programme de Doctorat en sciences sociales appliquées
Conseiller syndical membre de l'exécutif du SPUQO
Université du Québec en Outaouais
C.P. 1250, Succ. B
Gatineau, Québec, Canada
J8X-3X7

Aucun commentaire: