mardi 24 novembre 2009

Être humain spectaculaire rencontré à Braunscweig

Ruth Firer du Hebrew University of Jerusalem.
Nous a expliqué comment on prépare les enfants à la guerre, mais pas à la paix, par les cours d'histoire.
Nous a montré de son exemple comment faire autrement.

Ruth raconte comment elle s'est rendue là où il faut tous se rendre.

À l'école de la société

François Dubet, sociologue de l'éducation, en entretien sur La vie des idées.fr

«A rebours du modèle, devenu classique, de « la reproduction » (Bourdieu) qui s’interroge sur « ce que l’école fait à la société », Dubet se demande « ce que l’école fait aux élèves » Il souligne ainsi le problème, multiforme, de l’ajustement de l’expérience sociale des jeunes à leur expérience scolaire. Si en effet la pression de l’encadrement scolaire (discipline, règles de vie…) est bien moindre qu’elle ne l’était jadis, celle du « jugement scolaire » est, elle, bien plus forte et les élèves se sentent, sans cesse, menacés de déclassement et de mépris.


Dubet se plait à souligner aussi combien le monde scolaire est un monde théologique et sacralisé. S’il s’est largement construit en opposition au monde théologique, il en a adopté les mêmes formes de transmission des connaissances. Ce registre de sacralité républicaine est l’une des raisons pour lesquelles les réformes ne se font pas. Le malaise actuel de l’école vient en premier lieu d’un malentendu : le « collège unique » a été voulu comme un collège de masse mais avec une culture élitiste. Il y a là une tension qu’il est très difficile de résoudre. [...] Pour les élèves, « l’égalité des chances » tant prônée et valorisée a quelque chose de darwinien et d’impitoyable. Elle suppose en effet des vainqueurs et des vaincus. L’auteur rappelle que les mouvements ouvriers ne réclamaient pas l’égalité des chances mais qu’ils demandaient une amélioration de leur conditions.

Selon Dubet, Il faut maintenant déscolariser la société. Nous vivons dans une société qui a mis trop de charges sur l’école. Il se produit un emballement, inutile et vain, de la demande scolaire. Le fait que 100 000 élèves quittent le système sans qualification n’est pas dramatique en soit. Ce qui l’est, c’est qu’ils se trouvent, du fait de cette absence de qualification, déclassés, mis en marge de la société Plus largement, c’est à l’emboitement des deux systèmes, social et scolaire, qu’il faut réfléchir»

Quand les convictions gagnent


Il y a quelques années déjà, alors que j'enseignais au secondaire, les élèves qui participaient au Groupe Amnistie internationale de l'école et moi avions organisé une campagne de sensibilisation concernant les ateliers de misère (les sweatshops, maquilladoras, etc.). Les élèves avaient des doutes à savoir s'il était possible que leurs actions et le boycott des compagnies coupables de ces pratiques puissent avoir quelque impact que ce soit.

Ils sont grands, maintenant, ces élèves. Certains me lisent dans ce blogue. Je voulais leur dire «Regardez, ça marche». Le mouvement Anti-sweatshop présent dans plusieurs universités américaines ont réussi par les actions à forcer la compagnie Russell Athletics à réembaucher 1200 travailleurs du Honduras qu'ils avaient mis à pied après que ces derniers aient réussi à se syndiquer.