Tempête en France - 1 500 enseignants ont signé une pétition contre l'inclusion des mémoires de Charles de Gaulle (Le Salut) comme «oeuvre littéraire» obligatoire pour le baccalauréat. Les enseignants dénoncent le déséquilibre politique et idéologique créé par cette prescription curriculaire où les mémoires de De Gaulle figurerait comme l'unique cas de mémoires politiques dans le cursus.
«Proposer De Gaulle aux élèves est tout bonnement une négation de notre discipline. Nul ne songe à discuter l'importance historique de l'écrit de De Gaulle : la valeur du témoignage est à proportion de celle du témoin. Mais enfin, de quoi parlons-nous ? De littérature ou d'histoire ?", est-il écrit dans cette pétition. "Nous sommes professeurs de lettres. Avons-nous les moyens, est-ce notre métier, de discuter une source historique ? D'en dégager le souffle de propagande mobilisateur de conscience nationale ? Car il s'agit bien de cela : aucun thuriféraire du général ne songerait à comparer l'écriture des Mémoires de guerre au style et à la portée de tout autre mémorialiste si l'on veut rester dans ce genre littéraire", poursuit la pétition.»
Personnellement, je suis convaincue que les enseignants de littérature ont les outils intellectuels nécessaires pour évaluer l'oeuvre selon les critères de littérarité et les règles de l'art - ils sont sans doute doués pour l'aborder de façon sociocritique, par exemple. La théorie littéraire est riche d'histoire et de perspective historique ...
Le hic, c'est que si Le Salut de De Gaulle est la seule interprétation présentée aux élèves d'une époque si critique à l'histoire, c'est inacceptable, je comprends la critique contre le déséquilibre causé par cette prescription curriculaire et j'appuie en ce sens les enseignants pétitionnaires.
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