Le modèle de consommation des savoirs:
1) les élèves et les étudiants «achètent» des savoirs qui leur sont ensuite «donnés» pour en faire un usage ponctuel (pour réussir l'évaluation)et ensuite les jeter.
2) les processus de production et de construction de savoirs sont la propriété des experts (manuels, enseignants ou chercheurs) qui les gardent jalousement afin de ne pas perdre leur pouvoir sur les finalités des savoirs, leur sélection et les mécanismes de leur mise en oeuvre et, ultimement, sur les apprenants qui sont dépendants d'eux pour «accéder» aux savoirs.
3) les processus de production demeurent ainsi en tout temps opaques. Les apprenants n'ont pas la possibilité de construire leurs propres savoirs, puisqu'ils n'ont pas la propriété (la connaissance, la compréhension) des processus de production de savoirs. Ce faisant, les apprenants acceptent aveuglement, sans remise en question, les savoirs «transmis». Toute opération cognitive de haut niveau (la conceptualisation, la réflexion, l'esprit critique) est de facto bloquée
4) Tant et aussi longtemps qu'existe LA bonne réponse de l'expert et que sa quête oriente les interventions de l'éducateur, il y a consommation de savoirs.
Une petite vidéo qui présente des élèves du premier cycle secondaire de la Nouvelle-Zélande en pleine co-construction dialectique (et par argumentation raisonnée) de leurs savoirs sur la philosophie (écoutez-les prendre position sur le sens de l'allégorie de la caverne de Platon)
jeudi 23 février 2012
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