Bonjour à tous et toutes
Je vous écris à titre de membre de l'exécutif syndical des professeur.es de l'Université du Québec en Outaouais.
Ce message vous est adressé à titre de directrice générale, de membre du
Conseil d'administration et de représentant.es du syndicat des
professeur.es du CEGEP.
Le message peut être diffus.é largement.
Notre Recteur a été le premier et jusqu'à date le seul Recteur au Québec
à avoir commis l'erreur que vous vous apprêtez à faire dans votre
collège. Nous vous demandons Madame de bien vouloir demander aux forces
de l'ordre de se retirer de votre campus afin
d'éviter la violence policière, les nombreux traumatismes et chocs
post-traumatiques qui en découleront inévitablement, la rupture du
climat de confiance entre les étudiant.es, les professeur.es et leur
direction. L'UQO vient de reculer de 20 ans dans son développement
suite à cette catastrophe. L'élan qui présidait à notre développement
depuis 10 ans est éteint.
Une fois que vous signez la demande d'intervention policière, soyez
assurée madame que vous ne contrôlerez plus rien. Pour n'en nommer que
quelques uns, voici des dérapages qui risquent d'arriver. Sachez que la
police est formée pour réprimer. Il y aura de
la violence, souvent gratuite. Le code de déontologie policière ne sera
pas respecté. Il y aura des arrestations arbitraires. Ici, des
professeur.es ont été brutalisés sans même être sur les lignes de
piquetage, ainsi que des étudiant.es.
Nous sommes prêts à aller témoigner chez vous, devant votre Conseil
d'administration, vos employés et étudiant.es de l'expérience vécue à
l'UQO.
Si vous le jugiez nécessaire, nous pourrons trouver des collègues du
CEGEP de l'Outaouais qui pourront témoigner de la façon démocratique et
responsable avec laquelle la direction du CEGEP de l'Outaouais a réussi à
gérer cette crise provoquée par l'octroi d'injonctions.
Faire intervenir la police dans une institution d'enseignement, c'est
violer un sanctuaire. La faute est tellement grave qu'après, la haute
direction se trouve sans crédibilité pour rebâtir les ponts. Au point
tel que même l'éditorialiste en chef du Journal
Le Droit a posé la question du départ du Recteur suite à ces évènements.
(Pierre Jury, 21 avril 2012, 4e paragaphe)
http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/editoriaux/pierre-jury/201204/20/01-4517601-une-lettre-au-premier-ministre.php
Pour et au nom de l'exécutif du SPUQO
Guy Bellemare, Ph.D.
Professeur titulaire, département de Relations industrielles
Responsable du programme de Doctorat en sciences sociales appliquées
Conseiller syndical membre de l'exécutif du SPUQO
Université du Québec en Outaouais
C.P. 1250, Succ. B
Gatineau, Québec, Canada
J8X-3X7
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