Je me position intuitivement dans le camps des méta-narration et du but commun, j'ai a priori peine à accepter la finalité du discours post-moderne qui voue à l'éclatement, me semble-t-il, la possibilité d'unir nos forces.
Les post-modernes semblent être tombés dans le jeu du discours hégémonique, ne permettant pour ainsi dire aucune remise en question cohérente et cohésive, ne permettant même pas le regroupement des résistances. Or, quoi de mieux pour la classe dominante qu’une résistance fragmentée, réduite à supposer que les expériences individuelles ne peuvent servir de base à la lutte, puisqu’elles ne peuvent pas faire partie d’un tout : « It is clearly premature to speak about the death of grand narratives in relation to the significance of capitalism and patriarchy, for example, when both sources of power so obviously continue to be reproduced and reconstituted. » (Thompson, Jane (1997). Words in edgeways : Radical learning for social change. London : Niace. p. 121) Ceci devient clairement une question d’importance politique, puisque le passage d’explication de la subordination de la femme (et des classes populaires et des minorités et de tous les Autres) selon une perspective post-structurelle, économique, et politique à une perspective ancrée, subjective, culturelle et linguistique divise le mouvement féministe et peut le paralyser, selon Thompson.
« The somewhat philosophical and linguistic preoccupation of post-modernism has helped to divert some varieties of academic feminism away from being a subversive social movement… and engaged in direct action; in favor of a cerebral, inward looking, élite activity, that denies the possibility of widespread transformation brought about by committed social and political action for change. » (121-122)
Or, l’analyse sociale requiert les deux perspectives pour déclencher les transformations sociales.
Réflexion à peaufiner
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